Quelques idées reçues sur la résistance

 

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Comme toutes les grandes gestes humaines, la résistance a donné lieu à quantité de récits qui, avec le temps et les besoins des commémorations répétées, ont fini par prendre quelques libertés avec les faits, donnant naissance à une sorte de légende des temps modernes où le résistant a pris le relais du chevalier médiéval dans l’imaginaire contemporain. La réalité est plus prosaïque, elle n’en est pas moins noble et, comme c’est souvent le cas, elle dépasse la fiction, mais garde cet avantage sur elle de conserver une dimension humaine parfois touchante, parfois dramatique. C’est cette pâte humaine qui donne sa substance aux mémoires de guerre de Daniel Fauquier, que son fils Michel vient de publier aux éditions de l’Harmattan sous le titre Itinéraire d’un jeune résistant français (1942-1945).

 

Michel Fauquier

 

Les choses paraissent si simples : on a vingt ans en 1940, la France est occupée par l’armée allemande, et on ne supporte pas cela. Alors un beau jour on se décide, et comme on a entendu parlé d’un certain général de Gaulle qui recrute des volontaires qu’il regroupe en Angleterre, on se décide à traverser la Manche. Mais les choses ne sont justement pas si simples et, parti de Boulogne-Billancourt pour faire le voyage d’Angleterre et servir dans des troupes régulières soutenues par l’effort allié, Daniel Fauquier se retrouve… en Italie, à la tête d’une troupe bigarrée de partisans mal équipés, troquant le five o’clock tea contre la pastaciutta !

 

Un parcours étonnant

Après avoir été ballotté sur les chemins incertains de l’exode, et envoyé comme « requis »[1] dans l’Oise, tout juste armé de l’assurance que donnent vingt petites années d’existence et une solide expérience de vie dans la nature, acquise chez les éclaireurs de France, Daniel Fauquier quitta son Boulogne-Billancourt natal avec pour projet de répondre à l’appel du général de Gaulle, dont il avait vaguement entendu l’écho. On avait le sang chaud dans la famille : fin août 1942, le frère cadet de Daniel, Michel, alors âgé de seize ans, avait déjà tenté cette aventure, peut-être un peu prématurée dans son cas, puisqu’il s’était vu raccompagné à la maison familiale entre deux gendarmes, que la jeunesse et l’ingénuité de leur prise avaient portés à l’indulgence. Quand au demi-frère aîné de Daniel et de Michel, Jean, il devait rejoindre la colonne Leclerc dès qu’elle prit pied sur le territoire métropolitain, et participer à la libération de Paris.

Porté à la prudence par l’échec de Michel, Daniel devait mieux préparer son équipée et réussir le passage de la Ligne de démarcation, toute tentative de traversée par la Manche étant évidemment à exclure, du fait de la présence allemande le long des côtes. Une fois en Zone libre deux voies s’ouvraient : l’une passait par l’Espagne où, après vous avoir arrêté pour la forme, les autorités vous libéraient au bout d’un mois fermant les yeux sur le chemin que vous preniez alors et qui menait immanquablement en Angleterre ; l’autre voie était plus baroque, elle consistait à se mettre en relation avec le consulat des états-Unis d’Amérique à Marseille, pour attendre le passage d’un sous-marin britannique qui vous menait chez sa gracieuse Majesté. Pourquoi cette voie plutôt que la première ? Daniel s’en était simplement remis aux bons soins de la mère d’un ami, apparemment très introduite dans les milieux de la résistance parisienne, qui lui avait donné le nom d’un contact à l’ambassade marseillaise des états-Unis d’Amérique.

Cette fois tout aurait dû être simple… mais continua d’être compliqué : parti de chez lui le 3 ou le 4 octobre 1942, Daniel Fauquier ne pouvait pas s’imaginer que les Alliés allaient débarquer le 8 novembre de la même année, entraînant la riposte immédiate des troupes allemandes qui investirent la Zone libre. Évidemment, il n’était plus question de consulat états-unien ni de sous-marin britannique : alors toujours animé par un esprit baroque, Daniel envisagea de s’engager dans la Police d’état, comme gardien de la paix stagiaire afin de se procurer « une arme, en application d’une théorie qu’ [il s’était] forgée selon laquelle, par une sorte de fatalité, ceux qui se mettent en situation irrégulière finissent toujours par rencontrer ceux qui y sont déjà[2]. » C’était prêter beaucoup de naïveté aux autorités allemandes qui ne se méprirent pas sur l’origine du zèle subit de toute une génération de jeunes Français : une fois l’instruction terminée, les Allemands voulurent contraindre les stagiaires à rejoindre le… S.T.O.[3] ! échappant à la vigilance de ses gardiens dans les rues de Marseille, Daniel Fauquier rejoignit le centre scolaire technique où il avait trouvé du travail en attendant le passage d’un hypothétique sous-marin britannique. Là, l’intendant du centre, qui observait son manège depuis quelque temps, le mit en relation avec un maquis en formation dans le Luberon.

Cette région de France était sous autorité italienne, et ce furent des Alpini[4], qui attaquèrent la formation qu’avait rejoint Daniel Fauquier : dans un élan mêlant générosité et inconscience, il tenta de s’opposer à leur progression pour voler au secours d’un compagnon, alors que le chef de son unité, mieux inspiré, avait ordonné le repli. C’est ainsi que, le 15 avril 1943, Daniel Fauquier devait prendre contact avec les Italiens, de façon on ne peut plus violente, puisqu’il s’effondra frappé d’une balle en pleine tempe. Le reste s’enchaîna avec la rigueur militaire que, contrairement à une légende tenace, les Italiens ne possèdent pas moins que les autres : la prison, l’interrogatoire, le transfert, le tribunal militaire et une condamnation à trois ans de réclusion pour « participation à bande armée [et] pour avoir jusqu’en mai 1943 à Pertuis et autres localités, participé à une bande armée qui avait pour but d’accomplir des actes de guerre au dommage des forces armées italiennes[5]. » On s’offusquera peut-être de savoir qu’à l’annonce de ce verdict, Daniel Fauquier et les autres condamnés explosèrent littéralement de joie « au point tout de même que les carabiniers ont dû intervenir pour [leur] rappeler la solennité du moment[6] » ! Tout Italiens qu’étaient leurs juges, les Français ne s’attendaient pas à pareille clémence de leur part… ils ne savaient pas non plus que le cours de la guerre avait évolué[7], ce qui avait certainement pesé sur le verdict : beaucoup d’officiers alpini n’allaient en effet pas tarder à prendre le maquis une fois leur pays entré dans le camp allié.

Condamnés, les Français furent dirigés vers la prison de Fossano, au sud de Turin. L’habitude alliée de procéder par débarquement, qui avait une première fois contrarié les projets de Daniel, allait cette fois lui donner un coup de pouce, tout aussi involontairement que la première fois : le débarquement en question avait eu lieu sur les côtes siciliennes et du sud de l’Italie, entraînant la déchéance de Mussolini le 25 juillet 1943. La confusion était à son comble dans la péninsule, et culmina avec l’armistice du 8 septembre 1943, signé entre les forces italiennes et alliées, désormais engagées ensemble dans la lutte contre l’Allemagne. Cette confusion devait profiter aux prisonniers de Fossano qui tentèrent de persuader leurs gardiens de leur ouvrir la porte de la prison… et ils obtinrent gain de cause le 11 septembre 1943, veille de la libération de Mussolini par un commando allemand ! Le soir même de l’évasion des détenus de Fossano, les S.S. du 2ème régiment de Panzergrenadiere de la « Leibstandarte Adolf Hitler » prenaient possession de la ville : la fenêtre avait été étroite, mais elle avait suffit ! Ainsi Daniel Fauquier rejoignit-il son second maquis, cette fois dans le Piémont italien (précisément les Langhes), où il combattit à la tête de son unité jusqu’au défilé de la victoire organisé à Turin le 1er mai 1945.

 

Pourquoi on fait la guerre

Daniel Fauquier s’est beaucoup interrogé sur ce qu’il a fait et sur ses motivations. Bien sûr, ni son aventure ni ses réflexions ne résument tout ce qu’ont pu faire et penser l’ensemble des maquisards, dont les situations ont d’ailleurs été si diverses que l’on devrait éviter toute généralisation hâtive. Toutefois, il y a des faits qui sont têtus : ainsi en va-t-il de la question du lien si souvent évoqué entre la création du S.T.O. et le développement subit des maquis. L’analyse qu’en donne Daniel Fauquier, appuyé sur sa propre expérience devrait mettre un terme à ce qui n’est pas loin de devenir un lieu commun. Écoutons-le, la démonstration est imparable :

 

« Dans notre pays (…) ont veut très souvent lier l’apparition des maquis, effectivement tardive, à celle du S.T.O., parce que ces deux institutions furent toute deux natives de l’hiver 1942-43. On pense habituellement que la première aurait été créée parce que les jeunes Français cherchaient un moyen d’échapper à la seconde. C’est une opinion qu’on peut avoir si on se satisfait d’une connaissance approximative des événements, et à la condition supplémentaire d’ignorer délibérément leur chronologie, ce qui fait beaucoup quand on se mêle d’histoire !

En fait, et pour des raisons que nous allons voir, il se trouve que la lutte armée n’était tout bonnement pas envisageable plus tôt dans notre pays. Si elle le devint précisément au cours de l’hiver 1942-43, ce fut parce qu’un événement bien plus important que le seul S.T.O. venait de se produire, bouleversant complètement la donne : l’invasion de la zone libre par les Allemands le 11 novembre 1942, sans oublier les Italiens qui occupèrent nos provinces alpines dans la foulée, jusqu’au Rhône. Côte-d’Azur comprise bien sûr.

Par sa géographie physique, politique et économique, la zone occupée s’apparentait plus à la Belgique, au Danemark ou à la Hollande, qu’elle ne s’apparentait à la zone libre. Elle n’offrait donc à ceux qui voulaient se battre, que des réseaux ou des groupes d’action qui ne recrutaient pas vraiment par petites annonces, et qui d’ailleurs n’auraient jamais eu les moyens d’accueillir toutes les bonnes volontés en puissance, même si celles-ci ne furent pas des plus nombreuses avant le débarquement en Normandie. L’apparition en juin 1944, de quelques maquis par-ci par-là, dans les zones collineuses et boisées, comme en Bretagne, ne doit pas faire illusion. Les Allemands avaient alors largement trouvé de quoi s’occuper ailleurs, et ne serait-ce que quelques semaines seulement plus tôt, ils ne leur auraient même pas laissé le temps de s’installer.

Par contre, la suite des événements le démontrera, avec un Massif Central et des Alpes couvrant la moitié de son territoire, la zone libre se révélait des plus propice à l’implantation des partisans. Mais jusqu’au 11 novembre 1942, ces derniers n’auraient pas trouvé l’ennemi auquel se frotter ! C’est donc bien l’irruption de cet ennemi, se mettant à portée des sites favorables (les Alpes pour les Italiens, le Massif Central pour les Allemands), qui suscita l’apparition des maquis.

C’est bien dans la foulée du 11 novembre 1942, comme déterminés par l’événement, que les premiers groupes s’organisèrent un peu partout dans les montagnes, par exemple dans le Vercors et dans le Luberon où je devais faire mes premières armes, pour recevoir les rares volontaires décidés à se battre qui voulaient bien se présenter. Et ce n’est qu’à la mi-février 1943, soit trois mois plus tard — mais en temps de guerre c’est beaucoup —, que le S.T.O. fut créé dans ce qui avait été la zone libre.

À quoi j’ajoute ceci qui est mon témoignage personnel : en zone occupée le S.T.O. était en vigueur à la mi-octobre 1942, et, que je sache, cela n’y avait pas entraîné l’apparition d’un quelconque maquis. Et pour cause ! Si l’ennemi à combattre s’y trouvait bien, les montagnes qui auraient rendu la chose possible, elles, n’y étaient pas. Pour ma part je suis parti le 3 octobre 1942 de chez moi, pour l’Angleterre, parce qu’il n’y avait pas alors d’autre solution pour se battre. Pourtant j’ignorais que le S.T.O. allait être mis en place, et d’ailleurs, à mon retour, quasiment trois ans plus tard, j’ai trouvé ma propre convocation qui m’attendait à la maison, datée du 20 octobre 1942.

Bien sûr ! Lorsque le S.T.O. fut institué en zone ex-libre, il précipita vers les maquis naissants un certain nombre de naïfs qui pensaient qu’on avait organisé les maquis précisément pour échapper à la contrainte du travail en Allemagne. Il serait d’ailleurs exagéré de dire que ce furent des foules d’hommes qui arrivèrent ainsi dans les maquis, où, de toute façon, ils furent vite refoulés ou partirent d’eux-mêmes, laissant la place à ceux qui étaient déjà là et qui étaient venus avec d’autres intentions. En 1944, le même scénario se reproduisit, cette fois avec les retardataires, qui, eux, étaient une marée : toutefois, ceux-là, on les garda et on leur donna un fusil[8]. »

 

Alors pourquoi prend-on les armes quand on a vingt ans et que son pays est occupé ? Il y a certainement de très nombreuses raisons : celle de Daniel Fauquier balaye la réponse toute faite, mais souvent alléguée, selon laquelle cela aurait été pour défendre des idéaux, quels qu’ils fussent, comme Hérodote disant des Grecs anciens qu’ils se levèrent contre les Perses au nom de la liberté, version certainement très littéraire des faits. En fait, Daniel Fauquier est entré en résistance tout simplement parce qu’il ne trouvait pas normal que son pays fût occupé, définissant le patriotisme comme « l’instinct de conservation porté au niveau de la famille[9] » : rien de plus, rien de moins. Rien d’idéologique là-dedans, pas même simplement du bellicisme : c’est au point d’ailleurs qu’un des hommes de son unité[10], a refusé de se faire photographier les armes à la main, préférant troquer celles-ci contre… un ours en peluche ! La position de Daniel Fauquier est loin d’avoir été isolée, et il a d’ailleurs été frappé de constater qu’amené à combattre dans une structure militaire dirigée par le Parti communiste italien (les Garibaldini), il n’a jamais entendu parler de politique durant tout le temps de la guerre, et personne ne lui a jamais demandé quelles étaient ses opinions.

 

Comment on fait la guerre

Alors faut-il croire que ces hommes n’avaient pas le sens du devoir et ont reculé devant l’accomplissement de leur tâche ? L’homme à l’ours en peluche lui-même a tenu son arme au combat et s’en est servi. Daniel Fauquier aussi bien sûr. Mais il reste que l’usage que l’on fait de ses armes distingue les combattants : parce qu’il a su faire cette différence, Daniel Fauquier a été marqué, bien plus que par les scènes de combat, par ces moments où l’humanité s’efface devant la barbarie. On la prête plus naturellement à son ennemi, mais Daniel Fauquier l’a rencontrée aussi bien chez ses amis, et ce fut pour lui une blessure plus profonde que celle reçue à la tempe.

Bien sûr l’ennemi n’a pas toujours montré de la compassion et s’est même montré abject : à lire le récit de Daniel Fauquier, on mesure d’ailleurs combien il valait mieux tomber entre les mains des troupes régulières italiennes qu’entre celles des Allemands et, peut-être pire, des Fascistes italiens. Les Allemands, Daniel Fauquier les a vu au moins deux fois de ses yeux s’en prendre à des populations civiles qui ne les avaient menacés en rien : la première fut peut-être la plus terrible pour lui, car elle frappa la famille de Paolo Odello qui l’avait hébergé alors qu’il venait de s’évader de Fossano. Ne parvenant pas à saisir les maquisards, les troupes allemandes se retournèrent contre ceux qui les avaient soutenus et tuèrent Paolo : « Quand aujourd’hui je réfléchis aux conséquences de notre guerre sur les populations, je pense d’abord à Paolo, et quoi qu’il en soit, quelle que soit la façon dont on regarde les choses quand on cherche à rejeter sur d’autres, à tort ou à raison, la responsabilité première des malheurs qui nous frappent, on ne peut plus en douter : il y a d’abord ce fait absolu que l’humanité n’est pas majeure[11]. » Les fascistes ne montrèrent guère plus de courage : Daniel Fauquier fut ainsi confronté à l’usage d’un bouclier humain de femmes et d’enfants, destiné à barrer le passage d’un pont menant à une bourgade que les maquisards avaient l’intention d’investir. « Quand on les a vues une fois, ce sont là des choses qui ne s’oublient plus[12]. »

Mais le plus dur, peut-être, fut de s’apercevoir que des maquisards aussi pouvaient user de leur force sans raison : ainsi Daniel avait-il arrêté deux jeunes marins de la Kriegsmarine, en compagnie d’un de ses amis surnommé « Loulou ». Ces Allemands attendaient le train dans la gare d’une petite bourgade italienne, manifestement inconscients du danger, et se firent arrêter sans aucune résistance. Daniel et Loulou les ont alors transférés au Poste de Commandement, sans se douter un instant de ce qui allait arriver. L’épilogue est terrible : « Les deux jeunes marins allemands, ont été fusillés… des prisonniers désarmés ont été tués et ce n’est pas un acte de guerre ! Cela s’est fait sans ma participation, ni celle de Loulou, mais ça ne change rien a rien : avec l’âge, l’expérience de la vie et des hommes qu’il apporte au moins aux rares qui ne se bouchent pas les yeux, je supporte de moins en moins la laideur des réalités que nous avons dû affronter pour ne pas qu’elles nous écrasent. Et peut-être bien est-ce parce que je continue de me poser la question de l’utilité de ce que nous avons fait, alors que rien n’a changé dans notre pauvre monde qui reste livré aux éternels forcenés qui ne savent régler leurs problèmes, privés ou collectifs, qu’en s’en prenant « aux autres » : il faudra bien finir par les ramener à la raison[13]. »

 

On se dira que, à l’aune des horreurs que les guerres ont charrié, cela est bien peu, d’autant que les médias contemporains nous ont habitué à ne réagir qu’aux grandes catastrophes, provoquant ainsi une lente anesthésie de nos sentiments. Mais comme toutes choses, les grands dérapages humains commencent par des inflexions presque insensibles : ceux qui ne s’y laissent pas aller grandissent le genre humain. Il importe d’en prendre conscience.

 

Michel Fauquier

 

Professeur agrégé d’histoire, enseignant en Première supérieure (La Perverie, Nantes)

et à l’Institut Albert-le-Grand (Les Ponts-de-Cé),

doctorant de l’Université de Tours

 

 

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[1] Du fait du manque de main d’œuvre, en partie dû au nombre élevé de prisonniers retenus en Allemagne, les autorités avaient mis au point un programme de « retour à la terre », qui avait entraîné la mobilisation de jeunes gens appelés « requis ».

[2] Op. cit., p. 23.

[3] Service du Travail Obligatoire, institué à la mi-octobre 1942 en Zone occupée, et à la mi-février 1943 en Zone libre. Ces dates, même imprécises, ont leur importance, comme on le verra plus loin.

[4] Troupes de montagne italiennes.

[5] Op. cit., p. 50.

[6] Ibid., p. 52.

[7] Le 3 février 1943, la VIe armée allemande capitule à Stalingrad ; Le 12 mai de la même année, les troupes italo-allemandes font de même en Afrique du Nord ; Le 9 juillet, toujours de la même année, les troupes alliées prennent pied en Sicile : c’est onze jours après ce dernier évènement que Daniel Fauquier comparut devant le tribunal de la IVe Armée italienne.

[8] Op. cit., p. 105.

[9] Ibid., p. 99.

[10] Un Lyonnais du nom de Jean Prost dit « Rouillet » du fait de la couleur de ses cheveux.

[11]Op. cit., p. 119.

[12] Ibid., p. 182.

[13] Ibid., p. 137.